A Dijon, le service social de l’Assurance Maladie accompagne les personnes souffrant de problèmes de santé qui impactent de façon majeure leur vie personnelle et professionnelle. Un espace d’écoute neutre et sans jugement est proposé pour aider à mieux gérer les conséquences de leur maladie. Témoignage d’une assurée atteinte d’un cancer, qui a été reçue récemment par une assistante du service social de l’Assurance Maladie.
Quelle est votre histoire et comment avez-vous été orientée vers le service social de l’Assurance Maladie ?
Il y 2 ans et demi, j’ai eu un problème de santé qui s’est aggravé au fil des mois jusqu’au jour où je n’ai pas pu me lever : je n’ai pas pu aller travailler. J’ai été vue aux urgences où on m’a diagnostiqué un cancer de stade 3 alors que je n’avais aucune douleur. J’ai été orientée vers un professeur à l’hôpital : il m’a prescrit un protocole expérimental durant 6 à 7 mois. C’est l’assistance sociale de l’hôpital qui m’a orientée vers Sandrine ACCARY, assistante sociale de l’Assurance Maladie. Elle m’a dit qu’elle pourrait m’aider pour tout ce qui était administratif vu que j’étais seule et très mal.
Qu’est-ce que vous a apporté cet accompagnement par l’assistante de service social ? Qu’est-ce qui vous a marqué dans cet accompagnement ?
J’étais comme un arbre sans branche, je n’étais plus qu’un tronc inerte. Je pense que c’est Sandrine qui m’a redonné toutes ces branches de vie. Elle était là, elle me remontait toujours le moral. Elle n’est pas venue juste pour les papiers, elle me demandait toujours comment j’allais, et où j’en étais dans mes traitements.
C’était pendant la période Covid, elle a été là au bon moment. C’est plus qu’une assistante sociale : c’est presque comme un psychologue mais avec des conseils de la vraie vie, elle m’a conseillé par exemple de me rapprocher de mes enfants. Elle m’a soutenu lors de ma radiothérapie, j’ai été brûlée au 3e degré par les rayons, elle m’a orientée vers une prise en charge de mes brûlures.
Quand j’ai rechuté 11 mois plus tard, elle était encore là, elle a toujours été là à me soutenir, à me proposer diverses choses pour que j’aille mieux physiquement et moralement ; je lui dois beaucoup.
Aujourd’hui mes feuilles sont vertes au 3/4 grâce à elle, Sandrine c’est une racine. Ce qui m’a marqué, c’est qu’on m’a envoyé vers une assistante sociale pour m’aider dans les papiers, je pensais que ce serait une aide administrative et je me suis rendu compte que ce n’était pas ça : elle fait tout : l’administratif, le mental, tout pour nous maintenir debout, nous faire rire aussi…
Si vous deviez parler du service social de l’Assurance Maladie à un proche confronté à un grave problème de santé, que diriez-vous ?
Je dirais qu’une assistante sociale, ce n’est pas que pour l’administratif : elle te fait avancer, te fait sentir qu’il y a de la vie autour de toi !
Aujourd’hui, comment vous sentez-vous ?
Dans ma vie j’ai beaucoup travaillé dans diverses choses : en grande surface, ménage, vente en magasin…. les heures ne me faisaient pas peur et du jour au lendemain, on n’est plus rien. On est diminuée, douleurs et conséquences de la maladie. Pour l’instant, je ne peux plus travailler.
Je m’en suis sortie, je marche tous les jours, je marche beaucoup, je suis fière de moi aujourd’hui. Je vais me ressourcer dans la forêt, au calme, je m’oxygène…Quand on passe à côté de la mort, on vit à fond au jour le jour, je vois la vie dans les toutes petites choses : le soleil, les plantes, les petits oiseaux, tout est beau.
J’ai des examens encore tous les 3 mois et je pourrais être déclarée en rémission en juillet. Aujourd’hui, j’ai envie d’aider les autres à comprendre que la vie ne tient qu’à un fil, que la vie est belle.
Je ne sais pas comment faire pour remercier Sandrine, pour tout ce qu’elle a fait pendant 2 ans et demi.
Ressources et contacts utiles :
Pour contacter le service social de l’Assurance Maladie, un numéro unique avec accès direct : le 36 46 (dites "service social") ou la messagerie du compte ameli. Voir aussi la vidéo de présentation du Service social.